vendredi 4 septembre 2015

Capacité d’accueil limitée pour les admis en terminale

Beaucoup  d’élèves sont promus en classe terminale cette année.  À  quelques jours de la réouverture des classes,  bon nombre d’entre eux sont en difficulté pour intégrer un  établissement de référence dans la Cité de l’indépendance.

La plupart des établissements scolaires de la ville refusent d’accueillir   ces élèves en trop grand nombre pour les classes de philo.

Interrogés à ce sujet, plusieurs responsables d’écoles de la place ont évoqué le problème de capacité d’accueil et les dispositifs du déroulement des examens de la rhéto cette année qui laissent à désirer.
Les écoles n’ont pas suffisamment d’espace pour accueillir le flux d’élèves promus en philo, ont avancé certains directeurs d’école. Ordinairement, les salles de classe ont une capacité d’accueil  de cinquante élèves environ,  a laissé croire un responsable.

La décision prise par le ministère de l’Éducation nationale et  de la Formation professionnelle (MENFP), de ne pas organiser  des examens officiels pour la classe de rhéto, a causé plus de tort au système éducatif, s’est indigné le professeur Estil Marc Édouard, censeur des études au collège Vanutelli Saint-Georges.

Selon le professeur, plusieurs élèves ont eu la chance de réussir cette année par rapport au mode d’organisation des examens, alors qu’ils n’étaient pas vraiment en salle de classe. D’où l’inquiétude des directeurs à accueillir  ses élèves, a-t-il ajouté.

« Je connais une demoiselle qui n’a pas pu réussir en rhéto pendant quatre ans, cette année elle a bel et bien réussi avec une moyenne de 7 », a informé un directeur d’école de la ville qui veut garder l’anonymat.

Ces responsables expriment clairement leur inquiétude, sur le niveau pédagogique des élèves.

Certaines écoles refusent catégoriquement de recevoir les élèves pour la classe de philo. Plusieurs autres établissements qui ont accepté d’en accueillir, les ont triés sur le volet. C’est le cas du collège Jean Jacques Dessalines, l’une des plus anciennes écoles de la ville.

La direction de cet établissement a accueilli quelques élèves provenant des meilleures écoles de la ville avec de bonnes mentions, a fait savoir le directeur pédagogique Abel Joseph.

Entre les directeurs d’écoles, les avis sont partagés sur le changement apporté par le MENFP cette année. Certains croient que cette mesure est tout à fait juste. Pour d’autres cette décision est incorrecte.

Cependant, à l’unanimité, ces derniers ont tous admis que  l’échec éventuel des élèves de la rhéto est le résultat de la mauvaise gestion de certains établissements scolaires. «Bon nombre de directeurs d’écoles ont pris le malin plaisir de donner des notes de passage à des élèves irréguliers», a regretté l’un des responsables.

Par ailleurs, un directeur d’école a indexé les responsables au niveau  de la direction départementale de l’Éducation, qui seraient de connivence avec des dirigeants malhonnêtes pour faire valider  leurs listes de décision finale.
Quel  est l’avenir du système éducatif haïtien ? s’interroge plus d’un.

Dieulivens Jules, jdieulivens@gmail.com  
http://lenational.ht/?p=6676

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