Le chantier du complexe administratif |
En effet, la construction du Complexe administratif, la place d’Armes et le marché communal des Gonaïves sont, entre autres, des exemples concrets.
Le complexe administratif est le plus vieux des chantiers. Certains disent qu’il est un éternel chantier. Lancé en avril 2005, le chantier du complexe administratif et socioculturel des Gonaïves est déjà vieux d’une décennie. À l’heure actuelle, rien n’est encore concret en termes d’avancée des travaux. On peut remarquer la réalisation de sa base et l’implantation de quelques poteaux. Les travaux sont de temps à autre interrompus. Ces interruptions fréquentes ont eu lieu, du fait que les ouvriers ne peuvent pas percevoir leur salaire régulièrement et à cause de l’insuffisance des matériaux, avons-nous appris.
La construction du complexe administratif sert d’outil politique pour les autorités, ont déploré plusieurs citoyens de la ville. À plusieurs reprises, l’ex-député Sadrac Dieudonné a laissé croire qu’il a entrepris des démarches pour l’avancement de ces travaux. En 2015, au cours d’une marche, l’ex-Sénateur Youri Latortue a lui aussi opté pour la poursuite des travaux du complexe administratif. Alors que les ouvriers étaient très critiques envers le maître d’ouvrage, qui aurait refusé de les rémunérer.
Selon les informations, ce projet a été financé par la Banque interaméricaine de développement (BID). Tous les chefs-lieux de département du pays sont pourvus d’un complexe administratif, mais celui de la ville des Gonaïves est encore inachevé, a-t-on appris.
La place d’Armes des Gonaïves est sur sa deuxième initiative de rénovation inachevée. D’abord, en 2003, sous la présidence de Jean-Bertrand Aristide, et en suite à la fin de l’année 2014 avec le régime Tèt kale. La remise de l’ouvrage était prévue pour le 1er janvier 2015.
Depuis l’ouverture forcée du chantier, le 1er janvier dernier, à l’occasion de la commémoration du 211e anniversaire de notre indépendance, les barrières restent fermées jusqu’à date. Les autorités municipales ne peuvent donner d’explications claires. La société civile gonaïvienne ne cesse de critiquer les responsables.
L’exécution du projet était confiée à la Société haïtienne de construction (SOHACO) et la primature en est le maître d’ouvrage, lit-on sur un panneau placé dans le périmètre de la place.
Deux fois incendié, le marché communal des Gonaïves est en chantier depuis quatre ans. Peu après l’incendie de ce centre commercial, dans la nuit du 20 au 21 mai 2011, les autorités avaient lancé les travaux de restauration de cet espace. Ces travaux devaient durer trois mois, avait déclaré Saint Justin Pierrelus, maire titulaire de l’époque. Nous sommes aujourd’hui en 2015, le marché communal des Gonaïves ne peut rouvrir ses portes.
Depuis le lancement des travaux de restauration du marché, la ville a connu quatre commissions communales intérimaires. La réouverture du marché communal a représenté pour eux un véritable défi. Signalons que l’inauguration du marché communal a été faite par le président de la République Michel Joseph Martelly, en novembre 2013, c’est ce qu’on peut lire sur le site officiel du ministère de la Communication.
Interrogé par Le National, le président de l’actuelle commission communale, Jean Robert Louidor, a refusé de se prononcer sur le dossier du marché communal et sur celui de la place d’Armes des Gonaïves.
Dieulivens Jules
Le National