samedi 18 juillet 2015

La vie nocturne aux Gonaïves

Qui l’aurait cru ? Les boîtes de nuit prennent du champ aux Gonaïves, au nord de Port-au-Prince. Les professionnelles du sexe procurent du plaisir aux bredjenn  comme aux  membres de l’intelligentsia sans aucune discrimination.


Les bordels prolifèrent au jour le jour dans la cité de l’Indépendance. Actuellement, la ville compte près de cinq endroits  de débauche et  d’autres lieux informels.  Citons, le club Rosie  situé au cœur de Raboto,  un lieu très fréquenté par les jeunes Gonaïviens.  Rambo club,  à Parc Vincent, cet endroit est surtout  fréquenté par des étrangers. La Dominicana, au centre  de la ville, son nom l’indique, c’est le commerce transfrontalier. Ce sont des travailleuses du sexe venant de la République voisine qui y fonctionnent. La Passion disco, à la rue Christophe, là où les strip-teaseuses se donnent  rendez-vous.

Contrairement au prix de ces quatre endroits,  un lieu  comme « Malè Pandye », situé à la rue du Quai, dans les périmètres du port de cabotage des Gonaïves,  les femmes ne sont pas trop  pointilleuses. Cinquante  gourdes doivent suffire pour passer un moment  avec l’une d’entre elles.  « Anba meb yo », à proximité du Commissariat Toussaint Louverture, à la tombée de la nuit,  les activités sexuelles se font en plein air. Cet endroit est utilisé par certains ébénistes pour exposer des meubles, d’où  son nom.  « Free night » à l’intérieur du marché,  Topa, à l’avenue Paul Eugene Magloire (Descahos). Là encore les travailleuses du sexe ne sont pas à couvert. Entre chiens et loups, le va et vient se fait sentir à l’intérieur du marché.

« Pwèl Ovan »,  un nouveau site pour les amants de la détente et du plaisir. Il est situé à environ 1.5 kilomètre du centre-ville, précisément à Phaéton, Bassin, 2e section communale. Un weekend à « Pwèl Ovan » se distingue.  On donne ce qu’on a pour y avoir accès. Au bord de la mer, un disc-jockey  (Dj) assure l’animation musicale. Les bredjenn défilent. L’alcool et la cigarette sont au rendez-vous.  L’ambiance bat  son plein. « Jwi lavi w, il n’y a pas mieux que ça », a lâché un jeune homme, avec en main une bouteille «  d’asowosi  »

Les boites de nuit attirent  de nombreuses personnes, a-t-on constaté. Ces espaces, le plus souvent, sont fréquentés par des jeunes âgés entre 18 et 25 ans. Si certains considèrent cette activité comme une dérive, d’autres estiment qu’elle est normale. « À chacun, sa manière de vivre », dixit un citoyen interrogé sur ce sujet.

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Dieulivens Jules, jdieulivens@gmail.com

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