Qui l’aurait cru ? Les boîtes de nuit prennent du champ aux
Gonaïves, au nord de Port-au-Prince. Les professionnelles du sexe
procurent du plaisir aux bredjenn comme aux membres de l’intelligentsia sans aucune discrimination.
Les bordels prolifèrent au jour le jour dans la cité de
l’Indépendance. Actuellement, la ville compte près de cinq endroits de
débauche et d’autres lieux informels. Citons, le club Rosie situé au
cœur de Raboto, un lieu très fréquenté par les jeunes Gonaïviens.
Rambo club, à Parc Vincent, cet endroit est surtout fréquenté par des
étrangers. La Dominicana, au centre de la ville, son nom l’indique,
c’est le commerce transfrontalier. Ce sont des travailleuses du sexe
venant de la République voisine qui y fonctionnent. La Passion disco, à
la rue Christophe, là où les strip-teaseuses se donnent rendez-vous.
Contrairement au prix de ces quatre endroits, un lieu comme « Malè
Pandye », situé à la rue du Quai, dans les périmètres du port de
cabotage des Gonaïves, les femmes ne sont pas trop pointilleuses.
Cinquante gourdes doivent suffire pour passer un moment avec l’une
d’entre elles. « Anba meb yo », à proximité du Commissariat Toussaint
Louverture, à la tombée de la nuit, les activités sexuelles se font en
plein air. Cet endroit est utilisé par certains ébénistes pour exposer
des meubles, d’où son nom. « Free night » à l’intérieur du marché,
Topa, à l’avenue Paul Eugene Magloire (Descahos). Là encore les
travailleuses du sexe ne sont pas à couvert. Entre chiens et loups, le
va et vient se fait sentir à l’intérieur du marché.
« Pwèl Ovan », un nouveau site pour les amants de la détente et du
plaisir. Il est situé à environ 1.5 kilomètre du centre-ville,
précisément à Phaéton, Bassin, 2e section communale. Un
weekend à « Pwèl Ovan » se distingue. On donne ce qu’on a pour y avoir
accès. Au bord de la mer, un disc-jockey (Dj) assure l’animation
musicale. Les bredjenn défilent. L’alcool et la cigarette sont
au rendez-vous. L’ambiance bat son plein. « Jwi lavi w, il n’y a pas
mieux que ça », a lâché un jeune homme, avec en main une bouteille «
d’asowosi »
Les boites de nuit attirent de nombreuses personnes, a-t-on
constaté. Ces espaces, le plus souvent, sont fréquentés par des jeunes
âgés entre 18 et 25 ans. Si certains considèrent cette activité comme
une dérive, d’autres estiment qu’elle est normale. « À chacun, sa
manière de vivre », dixit un citoyen interrogé sur ce sujet.
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Dieulivens Jules, jdieulivens@gmail.com
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